Lipofilling du Visage

VISAGE

Pourquoi un lipofilling du visage ?


Le lipofilling est le nom que l’on donne à la réinjection de graisse, prélevée chez le patient lui-même. On parle aussi de lipomodelage ou lipostructure, mais ces termes désignent la même chose.

Le principe repose sur le prélèvement par liposuccion/lipoaspiration de graisse au niveau de certaines régions du corps où on peut la retrouver en excès, pour la traiter ensuite et obtenir une graisse purifiée qui sera réinjectée au niveau du visage.

La graisse est ainsi utilisée comme produit de comblement, pour permettre de combler des creux ou de restaurer des volumes.

Les lipofillings du visage s’inscrivent dans la majorité des cas au sein d’une demande esthétique. Mais il existe certaines situations en chirurgie reconstructrice où cette technique peut être utilisée, comme dans le cas de séquelles de traumatisme faciale ou de chirurgie carcinologique de la face.

Avec le lipofilling, contrairement aux injections d’acide hyaluronique, le résultat est permanent. La graisse injectée, une fois intégrée aux tissus du visage, va persister durant toute la vie du patient. Cependant, ce tissu réinjecté reste un tissu graisseux qui sera donc sensible à vos variations pondérales. Un amaigrissement peut donc entraîner une fonte au niveau des zones de réinjection.

Un autre avantage est l’amélioration de la qualité de la peau après injection, de par la présence de facteurs de croissance au sein de la graisse réinjectée.

L’alternative à ce traitement repose sur les injections d’acide hyaluronique, dont les résultats peuvent être excellents également ; on les conseille aux patients présentant peu de réserve graisseuse ou alors ne souhaitant pas une intervention chirurgicale ou une anesthésie générale.

Le lipofilling du visage peut être envisagé comme chirurgie isolée, ou en combinaison avec un autre traitement chirurgical, comme une chirurgie des paupières, un lifting cervico-facial … Il faut bien comprendre qu’un lifting cervico-facial a pour vocation de repositionner les tissus au bon endroit mais ne corrige en rien les manques de volumes. Le vieillissement étant à la fois à l’origine d’une chute des tissus mais également d’une fonte graisseuse, l’adjonction d’un lipofilling du visage dans le même temps qu’un lifting cervico-facial peut se discuter.

De nombreuses zones du visage peuvent être traitées par l’injection de graisse, en voici une liste non exhaustive :

  • Tempes
  • Sourcils
  • Pommettes
  • Joues
  • Lèvres
  • Ovale du visage et rebord mandibulaire
  • Menton
  • Front
  • Cernes

Cas particulier du lipofilling du visage dans le cadre de la chirurgie reconstructrice


Le paragraphe précédent présentait le lipofilling du visage comme une chirurgie à indication esthétique, ce qui est vrai dans plus de 90% des cas. Or certaines situations entrent dans le cadre de la chirurgie reconstructrice.

Le visage peut subir un traumatisme au cours de la vie, plus ou moins sévère, qui peut aboutir à une fonte graisseuse localisée, une asymétrie ou une déformation. Certaines fractures du massif facial, une fois guéries, vont laisser une dépression plus ou moins visible, pouvant être à l’origine d’une gêne.

En dehors des traumatismes, certains traitements, comme par exemple les médicaments antirétroviraux chez les patients infectés par le VIH (virus du SIDA), entraînent des modifications de la répartition de graisses (lipodystrophies) que l’on peut retrouver à tous les niveaux, dont le visage.

Cette liste d’exemple est non exhaustive.

Cette situation doit être différenciée des cas esthétiques car ici, une prise en charge par l’assurance maladie peut être proposée, sous certaines conditions.

Comment se prépare et se déroule un lipofilling du visage


Vous trouverez l’ensemble des informations générales valables pour toute intervention de chirurgie plastique et esthétique sur cette page dédiée.

Un premier rendez-vous de consultation est nécessaire pour vérifier la faisabilité du geste et l’absence de contre-indication.

Deux consultations préopératoires avec un délai de réflexion de 15 jours sont obligatoires.

Une consultation d’anesthésie sera demandée avant l’intervention.

Des photographies seront réalisées de façon systématique.

Un devis ainsi qu’un consentement éclairé seront signés.

Cette intervention est considérée comme un acte de chirurgie esthétique ; aucune prise en charge ne pourra donc être réalisée par l’assurance maladie et l’ensemble des frais est à la charge du patient. La seule exception est lorsque l’on est devant une situation de reconstruction, dans les cas présentés dans le paragraphe précédent.

L’hospitalisation a lieu en clinique, en ambulatoire, c’est-à-dire avec une sortie le soir de l’intervention.

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. Dans les cas de lipofilling modestes du visage, cette intervention peut s’envisager sous anesthésie locale avec une légère sédation.

Cette chirurgie ne laisse que des cicatrices inférieures à un centimètre sur les zones de prélèvement et aucune cicatrice sur le visage.

Une gaine de contention sera à conserver sur les zones de prélèvements pour éviter œdèmes et hématomes.

Évitez de masser les zones qui ont été injectées pour éviter tout risque de migration du tissu graisseux.

Le résultat postopératoire est toujours plus important que ne le sera le résultat final, de par l’œdème et les ecchymoses mais également à cause d’une résorption de la graisse injectée.

Cette résorption est systématique après un lipofilling, quelle que soit la région concernée, et est en général de 30%. Cette résorption est imprévisible, même si les nouvelles techniques de purification de la graisse visent à être plus conservatrices, pour diminuer ce taux.

Une retouche est toujours possible en cas de résorption excessive ou asymétrique. Un délai de 6 mois entre la première intervention et une éventuelle retouche est recommandé, le temps que le résultat se stabilise.

En effet, gardez bien en tête qu’il est plus facile de réinjecter de la graisse s’il en manque que d’en retirer s’il y en a trop. La surcorrection initiale doit donc être raisonnable et il faut accepter l’éventualité d’une retouche ultérieure.

Un suivi régulier en consultation sera ensuite planifié.